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8 mars 2023. Je reprends mon blog sur les conditions des femmes à travers le monde. Certains diront un blog en 2023 à l’heure où Instagram et TikTok font leurs lois ? Justement. Ce blog est ma propriété. J’en ferai le relais sur les réseaux sociaux mais les sujets et les formats que je choisirai ne dépendront pas d’un algorithme auquel je dois plaire. De même, peu importe que 20 ou 3000 personnes (ce fut le cas certains jours par le passé) me lisent, j’aurai à cœur de m’instruire et je l’espère éveiller certaines et certains sur la dure réalité des conditions des femmes dans des sociétés parfois pas si lointaines. Ce blog c’est une envie personnelle de communiquer sur le sujet des Femmes qui m’est si important et même si j’apporte une toute petite pierre à l’édifice, je crois au collectif et au pouvoir que chaque voix compte !
Ce blog parle féminisme, d’un féminisme du mieux vivre-ensemble, d’un féminisme qui veut faire avancer l’égalité entre les hommes et les femmes, d’un féminisme qui inclut l’homme dans son combat, d’un féminisme qui sert l’éducation des tout-petits. Et pour faire avancer l’égalité hommes femmes, on doit savoir, connaître et comprendre. Ne dit-on pas que le savoir est le pouvoir ? Alors soyons ouverts pour agir. Ce blog comme il a l’a toujours été se veut instructif, avec des partis pris mais sans jugement. Ce blog, aussi, n’a aucune frontière et j’aspire à ce qu’il dévoile la réalité d’ailleurs. J’ai conscience qu’il y a beaucoup de chantiers à mener en France et en Europe pour soutenir les femmes mais ce qui m’anime moi c’est l’ailleurs, ce sont ces femmes et ces petites filles qui luttent chaque jour pour non plus subir leur vie mais la vivre tout simplement et pour ne plus devoir s’excuser d’être nées fille mais d’être fière d’en être une.
Aujourd’hui 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Je suis toujours très partagée sur cette journée « qui nous est dédiée ». Beaucoup de contenus de la presse et des réseaux sociaux sont engagés et mettent en lumière des femmes qui œuvrent pour l’égalité et les droits des femmes mais des contenus du type « nous vous souhaitons à vous les femmes une belle journée » persistent. Ce n’est pas une belle journée. Le 8 mars c’est avant tout une journée de lutte pour nos droits. Le 8 mars comme chaque jour du 1er janvier au 31 décembre est la journée des droits des femmes, la journée du respect, la journée des petites filles et s’en suivent. Force est de constater que moins de cinquante après la première journée internationale des droits des femmes lancée par les Nations Unies, oui cette journée est et reste importante, je dirais même cruciale. Alors oui, jusqu’à ce que nos droits dans le monde soient bafoués, notre statut de femme moqué et naître femme une malchance dans certains pays, alors oui nous aurons besoin de la journée internationale des droits des femmes.
Simone de Beauvoir disait au siècle précédent :
N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.
Douze ans après avoir écrit mes premiers articles et sept ans après le dernier article publié, je ne suis plus la même femme. Outre le fait d’avoir inévitablement quelques années de plus au compteur donc plus d’expérience et du recul sur les choses, je suis maman. Je suis maman d’un garçon super beau et une fille super forte ou un garçon super fort et une fille super belle. Tout commence par là. Cessons d’idéaliser les garçons en être forts et puissants et les filles en être sensible et beau. Chacun et chacune de nous peut être tout cela à la fois : puissant(e), fort(e), sensible, beau, belle, ambitieux, ambitieuse… Je suis heureuse que mon jeune fils sache qu’une fille peut courir très vite et faire des super constructions et que les garçons ont le droit de faire des bracelets en perle et de changer la couche de la poupée. Quand on parle égalité, on parle avant tout éducation. L’éducation : celui de transmettre ses valeurs, ses connaissances, de bousculer de veilles traditions, parfois religieuses et souvent très ancrées.
Mon cerveau bouillonne d’un millier de sujets que je souhaiterais aborder et avec nos vies à 100 à l’heure, on pense n’avoir jamais le temps. Aujourd’hui en écrivant à nouveau sur mon blog, je prends ce temps. Parce que je suis née dans le bon pays, dans la bonne famille, parce que je suis une privilégiée, parce que j’ai vécu à l’étranger avec des jeunes femmes qui n’avaient clairement pas les mêmes chances de départ, parce que j’étouffe dans notre société de consommation dont je suis actrice, j’ai besoin d’être utile et d’être la voix de celles qui ont pour ordre de se taire. Alors je planche déjà sur mes prochains sujets.
Mais pour l’heure, je vous laisse avec les paroles si fortes de Barbara Pravi : LEVE-TOI !